GRAMMAIRE : LE MINISTRE REINVENTE LA POUDRE !
Le rapport de l’Inspection Générale sur la lecture se conclut par ces mots : « les dernières semaines ont créé chez les parents comme les maîtres, un trouble préjudiciable à un fonctionnement serein de l’école ». Les déclarations du ministre de l’Education Nationale sur l’enseignement de la grammaire montrent qu’il n’a pas retenu la leçon !
Comment le ministre peut-il laisser croire que « les élèves ne suivent plus de leçons de grammaire » ? Que les activités de grammaire ne s’effectuent « qu’au détour d’une phrase » ? Que les programmes bâtis sous la présidence de Luc Ferry participent « d’une idéologie qui prétend qu’on apprend sans effort » ?
Dans les écoles, les enseignants, pour permettre à tous les élèves de progresser dans la maîtrise de la langue, pratiquent un enseignement régulier de la grammaire. Si les enseignants sont disponibles pour faire évoluer leurs pratiques et s’approprier les acquis de la recherche, ils veulent que ce débat s’effectue dans un climat serein. Le SNUipp demande que les propositions du rapport de M. Bentolila et d’autres spécialistes soient portées à la connaissance des enseignants et fassent l’objet d’une large consultation.
Comme pour la lecture, le ministre de l’Education Nationale prétend s’appuyer sur un rapport pour imposer sa vision simplificatrice et rétrograde de l’école. Le SNUipp demande que les errements du débat initié par le Ministre sur la lecture ne se reproduisent pas.
Paris, le 29 novembre 2006