Carte scolaire
Globalement, il trouve les seuils de notre département trop élevés (ouverture à 32 en maternelle et 27,5 en élémentaire, hors éducation prioritaire, repères déjà plus d’actualité depuis 2 ans en raison de la baisse démographique) et relève une iniquité de traitement sur le territoire entre les écoles, y compris d’une même commune.
Il souhaite profiter de l’opportunité offerte par une 6ème année consécutive de baisse de la démographie pour abaisser significativement le nombre d’élèves par classe et tendre ainsi vers un repère de 26 partout et pour toutes et tous hors EP. Tout est question de pédagogie et de solidarité départementale selon lui !
Pour abaisser les seuils, il propose de regarder là où il est possible de ne pas ouvrir ni fermer, pour faire bénéficier d’autres groupes scolaires des moyens.
Les IEN ont donc approché plusieurs écoles non primarisées avec une maternelle à bas effectifs et une élémentaire aux alentours de 26 de moyenne (ou inversement) pour leur suggérer de mettre en place une GS/CP permettant de rééquilibrer les effectifs sur les deux écoles. Si les deux équipes ne sont pas d’accord avec la proposition, il respectera leur décision, mais procédera alors soit à une fermeture d’un côté et une ouverture de l’autre, soit à une fermeture d’un côté sans ouverture de l’autre s’il a besoin d’économiser un poste.
Cela peut mettre une pression conséquente sur certaines écoles.
Cette année, justement parce que les moyennes par école sont souvent plus près de 24 (voire en deçà) que de 27, le nombre d’écoles contactées est a priori relativement faible. Le DASEN arrive à son objectif sans solliciter énormément les équipes ou les mairies. Mais la méthode de raisonnement est posée et la spécificité géographique ou du bâti de certaines écoles, les critères de sectorisation seront de peu de poids face à cette globalisation affichée des effectifs au niveau des groupes scolaires ou d’une commune.
Concernant l’éducation prioritaire, le DASEN ne parle plus de dédoublements pour les GS, CP et CE1 mais d’allègements. Il est donc tout à fait possible, selon lui et contrairement à ce qui était en vigueur jusque là par application des directives ministérielles, de fonctionner avec des CP/CE1 ou GS/CP en primaire pour éviter des effectifs trop bas dans des niveaux simples. Selon lui, une classe a moins de 10 n’est pas une classe, mais une GS à 18 est envisageable.
Le DASEN souhaite un regard particulier pour les écoles en contrats locaux d’accompagnement (CLA) ou quartier politique de la ville (QPV).
D’après le projet présenté en fin de séance, 80 fermetures sont proposées pour une cinquantaine d’ouvertures, soit une marge d’une trentaine de postes, puisque nous n’avons sur le département aucune création de postes et que le DASEN souhaite consommer la totalité de ces moyens sur la carte de février.
Avec cette marge, il propose des ouvertures de CPC, la création de 20 postes de TR pour assurer une formation destinée à tou•tes les enseignant•es du département dans les 5 ans à venir, formation de 2 jours sur la prise en charge des élèves porteurs de troubles du comportement.
Et également un poste de référent directeur avec un directeur ou une directrice et non une IEN et deux postes de PE « objectif 6e » pour accompagner sur les deux REP + de notre département une vraie politique de cycle 3 avec le collège.
Et à côté de ça, pas de création de postes de RASED ! Et suppression des décharges exceptionnelles accordées pour la direction en éducation prioritaire et aux écoles avec une section internationale. !
Nous déplorons qu’il faille en appeler à la solidarité départementale, alors qu’il s’agit d’une responsabilité de l’Etat de donner les moyens suffisants pour à la fois créer les postes classes nécessaires pour un abaissement généralisé des effectifs et abonder les postes de remplaçant·es, d’enseignant·es spécialisé·es, d’UPE2A, de formateur·rices... et améliorer les décharges de direction.
L’instance où seront examinées les ouvertures et fermetures (le CSA-D, ex CTSD) sera réunie le jeudi 23/02 à 10h00. Les écoles dans le projet recevront un mail dès que le projet nous sera envoyé.
Faites remonter les chiffres et les problématiques de votre école en remplissant l’enquête carte scolaire en ligne pour que nous puissions défendre la situation de votre école.
Déclarations d’intention de grève
En amont de ce groupe de travail, nous avons accepté de rencontrer le DASEN suite aux messages erratiques de l’administration autour des déclarations d’intention de grève, et de missions des Master 2 MEEF en cas de grève dans l’école, mais aussi des nouvelles procédures de recensement post grève. Nous avons demandé une nouvelle clarification écrite de la procédure, afin de définir clairement les missions de chacun•e.
En attendant, le DASEN nous a confirmé que le rôle de la directrice ou du directeur se bornait à mettre à disposition une feuille d’émargement des personnels en charge de classe ce jour là, et à la transmettre à l’IEN. En aucun cas, ce n’est au directeur.rice de renseigner les raisons de l’absence de signature (mission dans une autre école, maladie, temps partiel ou autre raison).
Concernant les Master 2 MEEF non grévistes, s’ils doivent se rendre dans leur école de rattachement, ils n’ont pas à prendre en charge les élèves des collègues absent•es, mais peuvent participer à leur accueil en compagnie des enseignant•es présent•es dans l’école.
Plus généralement, un travail académique doit à nouveau être engagé, au vu des difficultés posées par la note académique en cours depuis janvier…